Rétrospective de la semaine 48

07.12.2021 - Ces dernières semaines, le NCSC a continué de recevoir un grand nombre d'annonces. Les escroqueries prolifèrent à l'approche de Noël. Dans deux des cas signalés cette semaine, les escrocs ont tenté de soutirer encore plus d'argent à leurs cibles. Il s'agit de victimes de fraude à l'investissement, dont certaines encore en cours.

Faux frais lors d'opérations de «cash out»

En fin d'année, on dépense beaucoup d'argent pour les cadeaux de Noël. Il peut arriver qu'on veuille utiliser pour ces achats de l'argent resté toute l'année sur un prétendu compte de placement en ligne, où il est censé avoir fructifié. Le titulaire du compte, qui n'est pas encore conscient à ce moment-là qu'il s'agit d'une fraude, souhaite percevoir le bénéfice (cash out) et l'annonce à ses soi-disant conseillers en placement. Ceux-ci font mine de préparer le «retrait» et effectuent par la même occasion le décompte des frais, qui doivent être réglés le plus rapidement possible. Les escrocs tentent ainsi d'extorquer davantage d'argent à leur victime.

Afin de donner à l'opération un vernis officiel, les escrocs utilisent pour le processus de prélèvement des frais les noms et les logos des autorités fédérales, par exemple de l'Administration fédérale des contributions (AFC). Dans un cas signalé au NCSC la semaine dernière, un impôt à hauteur de 19 %, payable à l'avance par le client, a été prélevé sur l'argent à verser.

Pour information: en Suisse, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) s'élève à 7,7 % et non à 19 % comme l'indique la lettre. La TVA mentionnée est celle prélevée en Allemagne. Une autorité fiscale suisse ne commettrait certainement pas une telle erreur.

Quel ne doit pas être l'effroi des personnes qui se présentent à l'AFC pour vérifier que tout est en ordre lorsqu'elles découvrent qu'elles ont été victimes pendant tout ce temps d'une fraude à l'investissement et que les escrocs leur demandent une nouvelle fois de verser de l'argent.

Exemple de procédé visant à prélever de faux frais lors d'une opération de cash out
Exemple de procédé visant à prélever de faux frais lors d'une opération de cash out

Le cas décrit n'est qu'une variante parmi d'autres. Outre l'usage de formulaires fiscaux falsifiés, les malfaiteurs justifient leur demande en invoquant d'autres motifs fallacieux tels que des frais prélevés par de prétendues autorités de surveillance ou encore des dépôts de fonds en raison de soupçons de blanchiment d'argent.

  • Prêtez attention à la langue utilisée dans la correspondance. Méfiez-vous des documents officiels contenant des fautes d'orthographe grossières.
  • Un établissement financier sérieux ne demande pas de payer des frais à l'avance pour pouvoir effectuer un retrait.
  • Au moindre soupçon de fraude, n'effectuez en aucun cas de nouveaux paiements.
  • Ne vous laissez jamais mettre sous pression.
  • Portez plainte auprès de la police cantonale compétente.

Publicité pour une fraude sur un site de signalement de fraudes

Il n'est pas rare que les escrocs finissent par reprendre contact avec les personnes qui ont été victimes d'une fraude à l'investissement. Cette fois, ils se font passer pour des personnes capables de récupérer des fonds perdus dans le cadre d'une fraude de ce type, voire prétendent appartenir à une autorité spéciale chargée d'enquêter sur ces cas. Sur Internet, les malfaiteurs font également de la publicité pour de tels services. Lorsque les victimes s'adressent à ces escrocs, ceux-ci établissent d'abord une relation de confiance, obtiennent divers documents et finissent par exiger des frais pour leurs prétendus services (voir rétrospective de la semaine 37).

Le guichet unique a découvert par hasard une tentative tout à fait audacieuse sur le site Internet Bitcoin Abuse Database. Ce site permet de signaler les adresses cryptées qui ont servi pour une fraude.

Page web du site Bitcoin Abuse Database contenant la publicité pour la fraude en question.
Page web du site Bitcoin Abuse Database contenant la publicité pour la fraude en question.

Un escroc s'est fait passer pour une victime sur le site. Il affirme avoir récupéré la totalité de son argent grâce à un tel type de service. L'adresse web indiquée mène à une entreprise qui, selon ses propres dires, travaille avec succès depuis plusieurs années déjà dans le domaine de la récupération de fonds perdus. Or, la page web liée n'a été mise en ligne que le 28 novembre 2021: elle n'est donc pas vieille de plusieurs années, mais d'à peine quelques jours.

Site Internet des prétendus «récupérateurs d'argent».
Site Internet des prétendus «récupérateurs d'argent».

Le site indique d'emblée que l'analyse initiale du cas est «offerte». Ce n'est qu'une fois la relation de confiance établie que l'argent est demandé.

  • Méfiez-vous si des personnes prennent contact avec vous et disent vouloir vous aider à récupérer vos fonds.
  • Ne payez pas de frais pour récupérer votre argent (qui est perdu).
  • Si une telle entreprise a pris contact avec vous ou inversement, cessez immédiatement toute communication.
  • Ne vous laissez jamais mettre sous pression.

Statistiques et chiffres actuels

Les annonces de la dernière semaine selon les catégories sont publiées sous:

Chiffres actuels

Dernière modification 07.12.2021

Début de la page

https://www.ncsc.admin.ch/content/ncsc/fr/home/aktuell/im-fokus/wochenrueckblick_48.html